Dans une annonce surprise, un émissaire américain a révélé que Washington travaillait à la conclusion d’un « deal » entre le Maroc et l’Algérie dans un délai de deux mois. Cette déclaration intervient dans un contexte de pression internationale accrue sur le dossier du Sahara, laissant le régime d’Alger apparaître vacillant et contraint de réagir.
Le coup de tonnerre venu de Washington
L’annonce est tombée en une seule phrase, lâchée par Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient. C’était au terme d’un entretien à la chaîne CBS, en présence de Jared Kushner, le gendre et conseiller du président. Si la conversation portait principalement sur Gaza, Witkoff a saisi la fin de l’émission pour déclarer, imperturbable, que son équipe « planche sur un « accord de paix » entre le Maroc et l’Algérie » et qu’un « deal aura lieu d’ici 60 jours » .
Cette sortie publique n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de l’administration Trump, qui a réaffirmé avec force son soutien au plan d’autonomie des provinces du Sud sous souveraineté marocaine. Le projet de résolution 2025 du Conseil de sécurité de l’ONU, dont Washington est le pen holder, présente désormais cette initiative comme « la seule » issue crédible au conflit et « la base la plus réaliste » pour toute négociation future .
Un soutien américain sans faille à l’initiative marocaine
Quelques jours avant la déclaration de Witkoff, un autre conseiller de Trump, Massad Boulos, était sur la même ligne. Lors d’une interview sur Asharq News, il a confirmé l’intention des États-Unis d’ouvrir un consulat au Sahara marocain et a cité le dernier discours du Trône, soulignant la disposition constante du Maroc à engager un « dialogue franc et responsable » avec son voisin .
Fait notable, Boulos a évoqué une ouverture du côté algérien, se disant « plus optimiste que jamais » après une « excellente rencontre » avec le président algérien. Il a déclaré que les autorités algériennes « veulent une solution tranchée et définitive » et sont « favorables à l’amélioration des relations avec leurs voisins » .
Alger entre silence et contradictions
Face à cette offensive diplomatique, la réaction algérienne est pour le moins erratique. Officiellement, Alger s’est gardé de tout commentaire sur le projet de résolution américain ou les déclarations des émissaires Trump. Plus troublant encore, le président Abdelmadjid Tebboune a soigneusement évité de mentionner le Maroc ou le Sahara lors d’une de ses interventions périodiques devant les médias, un « silence inédit, presque assourdissant » selon les observateurs .
Quelques jours plus tard, cependant, depuis le ministère de la Défense nationale, le chef de l’État est revenu à sa ligne dure. Dans un discours lu devant des hauts gradés, il a réaffirmé que l’Algérie « ne se départira jamais de son soutien » aux séparatistes sahraouis, tout en lâchant une phrase jugée « dubitative » par les analystes : « Par contre, nous ne serons pas plus sahraouis que les Sahraouis » .
Un contexte historique de tensions
Pour comprendre la portée de ces développements récents, il faut les replacer dans la longue histoire des relations conflictuelles entre les deux pays .
Les médias proches du régime algérien montent au créneau
En l’absence de réaction officielle claire, ce sont les médias proches de la junte qui ont monté au créneau. Ils se sont rués, « fulminant contre le projet de résolution onusien, jugé ‘recul politique et juridique sans précédent' », selon l’analyse du LE360. Ces relais ont également éructé « leur hostilité à l’action américaine ainsi qu’à l’idée d’une réconciliation Maroc-Algérie, qualifiée ‘d’extravagante' », la présentant comme un simple « coup de communication » .
Conclusion : Une issue désormais proche ?
La dynamique engagée par Washington au Maghreb semble irréversible. Les États-Unis, fervents soutiens du Royaume chérifien, ont placé le régime d’Alger dans une position délicate. Comme le résume l’analyse, « aux yeux de Washington, l’issue du conflit sur le Sahara n’a jamais été aussi proche. Et le règlement se fera… avec ou sans l’Algérie » . Les soixante prochains jours seront décisifs pour l’avenir de toute la région.


















