La qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026, un retour tant attendu
La qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026 est désormais officielle. Jeudi 10 octobre 2025, les Fennecs ont validé leur billet pour le Mondial nord-américain en s’imposant largement face à la Somalie (3-0) au stade d’Oran. Cette victoire marque le grand retour de l’équipe nationale algérienne sur la scène mondiale, douze ans après leur dernière apparition au Brésil en 2014. Sous la houlette de l’entraîneur suisse Vladimir Petkovic, l’Algérie devient la quatrième nation africaine qualifiée, rejoignant le Maroc, la Tunisie et l’Égypte dans cette aventure historique qui verra pour la première fois 48 équipes participer à une phase finale de Coupe du Monde.
Un parcours de qualification maîtrisé sous l’ère Petkovic
Une campagne quasi parfaite dans le groupe G
La qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026 ne doit rien au hasard. Depuis le début des éliminatoires, les Verts ont démontré une régularité impressionnante, ne concédant qu’une seule défaite en neuf matchs disputés. Avec 25 points sur 27 possibles à l’issue de la neuvième journée, l’équipe nationale a largement dominé le groupe G, composé du Mozambique, de la Guinée, de l’Ouganda, du Botswana et de la Somalie.
Cette performance collective témoigne d’une transformation profonde opérée par Vladimir Petkovic depuis sa nomination en février 2024. Le technicien suisse a insufflé une nouvelle dynamique, construisant un collectif équilibré où se mêlent l’expérience des cadres historiques et la fougue de jeunes talents affamés de reconnaissance internationale.
Les hommes clés de cette qualification
Si la qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026 est avant tout une réussite collective, certains joueurs ont brillé de mille feux durant cette campagne. Mohamed Amoura, l’attaquant de Wolfsburg, s’est imposé comme le nouveau leader offensif des Fennecs. Avec 8 buts et 4 passes décisives en 9 matchs de qualification, l’international algérien a été le fer de lance d’une attaque prolifique qui a inscrit 22 buts au total.
Riyad Mahrez, la légende vivante du football algérien, continue d’apporter son expérience et son génie technique. Son but lors du match décisif contre la Somalie symbolise parfaitement la transmission entre générations qui caractérise cette équipe. Amine Gouiri, ancien espoir français passé par l’OGC Nice, s’est également révélé comme une arme offensive redoutable, apportant vitesse et percussion dans les couloirs.
À l’arrière, des cadres expérimentés comme Aïssa Mandi, Ramy Bensebaïni et Youcef Atal ont assuré la stabilité défensive nécessaire, même si ce secteur a parfois montré des failles, notamment sur coups de pied arrêtés.
Le match décisif contre la Somalie : une soirée historique à Oran
Une victoire sans appel qui scelle la qualification
Le 10 octobre 2025 restera gravé dans les mémoires des supporters algériens. Ce soir-là, au stade d’Oran, la grande métropole de l’ouest algérien, les Fennecs ont écrit une nouvelle page de leur histoire en validant leur qualification pour la Coupe du Monde 2026. Face à une modeste équipe somalienne, l’Algérie n’a laissé aucune place au doute, s’imposant 3-0 grâce à un doublé de Mohamed Amoura (dont un but de la tête sur un centre de Mahrez à la 57e minute) et un but de Riyad Mahrez.
Cette victoire confortable a permis aux Verts de valider mathématiquement leur billet pour le Mondial, quatre matchs avant la fin des qualifications. Une performance remarquable qui témoigne de la supériorité algérienne dans ce groupe et de l’efficacité du travail réalisé par le staff technique.
La réaction du président Tebboune : une fierté nationale
Immédiatement après le coup de sifflet final, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a tenu à féliciter les joueurs et le staff technique : « Nous sommes très heureux et fiers de votre qualification pour la Coupe du Monde. Vous avez redonné à tout le peuple algérien, à l’intérieur du pays et à l’étranger, le goût des grandes joies. »
Cette déclaration présidentielle illustre l’importance symbolique et politique du football en Algérie. Dans un contexte socio-économique parfois difficile, la qualification de l’équipe nationale pour la Coupe du Monde 2026 représente un facteur d’unité nationale et de fierté collective qui transcende les clivages.
Le tournant Petkovic : la renaissance des Fennecs
L’échec de l’ère Belmadi et le besoin de changement
Pour comprendre l’ampleur de cette qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026, il faut revenir sur les années sombres qui l’ont précédée. Djamel Belmadi, arrivé en 2018 et porté au sommet après le sacre continental de 2019 en Égypte, avait vu son étoile pâlir progressivement. Surnommé le « ministre du bonheur » après cette victoire historique en Coupe d’Afrique des Nations, Belmadi n’a pas su maintenir cette dynamique.
L’élimination catastrophique dès le premier tour de la CAN 2022 au Cameroun, alors que l’Algérie était tenante du titre, a marqué le début d’une descente aux enfers. Le coup fatal est venu en 2024 avec une nouvelle élimination dès la phase de poules de la CAN en Côte d’Ivoire, puis une défaite humiliante contre la modeste Mauritanie. Cette accumulation de désillusions a conduit la Fédération algérienne de football à remercier Belmadi, malgré les services rendus.
L’arrivée de Petkovic : un choix audacieux qui porte ses fruits
Le choix de Vladimir Petkovic en février 2024 a initialement suscité des interrogations. Technicien expérimenté mais peu connu du grand public algérien, le Suisse apportait néanmoins un bagage impressionnant : qualification et huitièmes de finale à l’Euro 2016 avec la Suisse, expérience en clubs italiens et français. Son approche méthodique, son sens tactique et sa capacité à gérer un groupe ont rapidement fait la différence.
En moins d’un an, Petkovic a réussi là où Belmadi avait échoué : qualifier l’Algérie à la fois pour la CAN 2025 et pour la Coupe du Monde 2026. Cette double réussite témoigne d’une refonte profonde du projet sportif algérien, basée sur un football plus pragmatique, moins dépendant des individualités, et mieux organisé collectivement.
Les points forts de cette équipe qualifiée pour le Mondial 2026
Une attaque prolifique qui fait la différence
Le premier atout de cette équipe algérienne qualifiée pour la Coupe du Monde 2026 réside incontestablement dans son secteur offensif. Avec 22 buts inscrits en 9 matchs, les Fennecs affichent l’une des meilleures moyennes offensives des éliminatoires africaines. Cette efficacité repose sur un trio offensif complémentaire : Amoura (vitesse et percussion), Mahrez (technique et créativité), Gouiri (polyvalence et opportunisme).
L’émergence de Mohamed Amoura constitue une excellente nouvelle pour l’avenir. À 24 ans, l’attaquant de Wolfsburg apporte une dynamique nouvelle, combinant qualités physiques et sens du but. Ses 8 réalisations en qualification font de lui le troisième meilleur buteur africain de ces éliminatoires, derrière Denis Bouanga (8 buts) et Mohamed Salah (7 buts).
La présence de Baghdad Bounedjah, vétéran de 33 ans, offre également des garanties. Son doublé en sortant du banc lors d’un match de qualification a prouvé que l’Algérie dispose de solutions offensives de qualité, même en l’absence de ses titulaires habituels.
Un milieu de terrain équilibré et créatif
Le milieu de terrain algérien a retrouvé de la densité et de la créativité sous Petkovic. L’association de joueurs techniques comme Youcef Belaïli et de profils plus athlétiques permet à l’équipe de contrôler les débats face aux adversaires du groupe G. Cette zone du terrain, longtemps négligée sous Belmadi, est redevenue un point fort des Verts.
La capacité de l’équipe à alterner jeu long et jeu court, à varier les rythmes et à créer du danger par les côtés témoigne d’une maturité tactique retrouvée. Petkovic a réussi à instaurer des automatismes qui permettent aux joueurs d’exprimer leur talent individuel dans un cadre collectif structuré.
Les zones d’ombre à corriger avant le Mondial
Une défense encore trop perméable
Si la qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026 est une immense satisfaction, elle ne doit pas masquer certaines faiblesses persistantes. La défense algérienne a encaissé 7 buts en 9 matchs de qualification, un bilan loin d’être satisfaisant pour une équipe aux ambitions mondiales. Plus inquiétant encore, les Verts n’ont réussi à garder leurs buts inviolés qu’à une seule reprise, face au Mozambique.
La vulnérabilité sur coups de pied arrêtés constitue un problème récurrent. Quatre des sept buts encaissés sont venus de situations de balles arrêtées, révélant un déficit de concentration et d’organisation collective dans ces phases de jeu. Face aux grandes nations que l’Algérie affrontera lors du Mondial 2026, ces failles pourraient coûter cher.
Malgré la présence de cadres expérimentés comme Aïssa Mandi (Lille), Ramy Bensebaïni (Borussia Dortmund) ou Youcef Atal (Nice), la charnière centrale ne dégage pas encore la solidité attendue. Des erreurs individuelles ont été commises à plusieurs reprises, témoignant d’un manque de rigueur qui devra être corrigé.
Le problème du poste de gardien
L’un des chantiers prioritaires pour Vladimir Petkovic concerne le poste de gardien de but. Depuis le départ de Raïs M’Bolhi après la CAN 2023, aucun portier n’a vraiment réussi à s’imposer comme le numéro un incontestable. Alexis Guendouz, gardien du MC Alger, est actuellement titulaire mais ses performances restent irrégulières et ne convainquent pas totalement.
Anthony Mandréa, qui a longtemps été une option, évolue désormais en National 1 avec Caen, ce qui pose la question de son niveau de compétition. Pour espérer réaliser un parcours honorable lors de la Coupe du Monde 2026, l’Algérie devra trouver un dernier rempart fiable, capable de rassurer sa défense et de réaliser les arrêts décisifs dans les grands rendez-vous.
Cinquième participation historique : l’Algérie rejoint l’élite africaine
Un palmarès mondial qui s’enrichit
Avec cette qualification pour la Coupe du Monde 2026, l’Algérie portera à cinq le nombre de ses participations à la phase finale de la plus grande compétition footballistique mondiale. Après 1982 en Espagne, 1986 au Mexique, 2010 en Afrique du Sud et 2014 au Brésil, les Fennecs retrouvent enfin ce rendez-vous planétaire qui leur avait échappé en 2018 et 2022.
Ce bilan place l’Algérie parmi les nations africaines les plus régulières sur la scène mondiale, aux côtés du Nigeria (7 participations), du Cameroun (8 participations), du Maroc (7 participations) et de la Tunisie (7 participations). Cette régularité témoigne de la solidité du football algérien et de sa capacité à franchir l’obstacle des éliminatoires, malgré la concurrence accrue sur le continent.
Le souvenir impérissable de 2014 au Brésil
La dernière participation algérienne à une Coupe du Monde remonte à 2014 au Brésil, et elle reste gravée dans tous les cœurs. Ce Mondial avait vu les Fennecs réaliser leur meilleur parcours de l’histoire en atteignant les huitièmes de finale, une première pour le football algérien. Le match épique face à l’Allemagne, futur champion du monde, avait vu l’Algérie résister jusqu’aux prolongations avant de s’incliner 2-1.
Cette épopée brésilienne, portée par des joueurs comme Islam Slimani, Sofiane Feghouli, Riyad Mahrez (alors jeune talent), Mehdi Lacen ou Raïs M’Bolhi, avait redonné ses lettres de noblesse au football algérien. Douze ans plus tard, la qualification pour le Mondial 2026 offre l’opportunité d’écrire une nouvelle page de cette histoire et, pourquoi pas, de dépasser les performances de 2014.
Un Mondial 2026 élargi : opportunité ou défi supplémentaire ?
Le format inédit à 48 équipes
La Coupe du Monde 2026, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique, sera la première à accueillir 48 équipes au lieu de 32. Cette expansion majeure modifie profondément la physionomie de la compétition et offre de nouvelles opportunités aux nations africaines. Le continent africain verra ainsi 9 de ses équipes participer directement à la phase finale, contre seulement 5 lors des éditions précédentes, plus une place de barragiste.
Cette augmentation du nombre de participants africains a facilité la qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026, c’est indéniable. Cependant, elle ne retire rien au mérite des Fennecs qui ont largement dominé leur groupe. La vraie question est de savoir si cette expansion dilue la qualité de la compétition ou, au contraire, offre à davantage de nations l’opportunité de briller sur la scène mondiale.
Des ambitions à la hauteur du défi
Pour l’Algérie, l’élargissement du Mondial 2026 ne doit pas servir d’excuse à la médiocrité. Vladimir Petkovic et ses joueurs ont clairement affiché leur ambition de réaliser un parcours remarquable, idéalement aller au-delà des huitièmes de finale atteints en 2014. Cette volonté nécessitera une préparation méticuleuse, un renforcement des points faibles identifiés, et surtout une capacité à élever le niveau de jeu face aux meilleures nations mondiales.
Le format élargi pourrait même jouer en faveur de l’Algérie. Avec plus de matchs de poules (trois au lieu de trois actuellement, les équipes disputeront toujours trois matchs de groupes dans un format remanié), les Fennecs auront davantage d’occasions de se montrer et de construire leur confiance. La clé sera de bien gérer la phase de groupes pour affronter des adversaires à portée en huitièmes de finale.
Le Maghreb au complet : une dynamique régionale positive
Algérie, Maroc et Tunisie qualifiés ensemble
L’un des faits marquants de ces éliminatoires africains est la qualification simultanée de trois nations maghrébines : l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Cette triple présence témoigne de la vitalité du football nord-africain et de sa compétitivité croissante sur la scène continentale et mondiale.
Le Maroc, demi-finaliste surprise du Mondial 2022 au Qatar, a confirmé son statut de puissance montante du football africain en se qualifiant brillamment. La Tunisie, habituée des phases finales, a également validé son billet. Cette dynamique collective du Maghreb illustre les investissements réalisés dans les infrastructures, la formation et les compétitions locales.
Une rivalité sportive saine qui élève le niveau
La qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026, aux côtés de ses voisins marocain et tunisien, crée une émulation régionale bénéfique. Malgré les tensions diplomatiques persistantes entre Alger et Rabat, la rivalité sportive demeure saine et pousse chaque nation à se surpasser. Cette compétition indirecte élève le niveau global du football maghrébin et prépare mieux les équipes aux exigences du très haut niveau international.
Il sera fascinant de suivre les performances comparées de ces trois sélections lors du Mondial 2026. Chacune possède ses forces et ses faiblesses, mais toutes partagent une ambition commune : prouver que le football africain, et particulièrement maghrébin, a sa place parmi l’élite mondiale.
Vers la CAN 2025 au Maroc : un test grandeur nature
Une préparation idéale avant le Mondial
Avant de penser à la Coupe du Monde 2026, l’Algérie aura un rendez-vous crucial fin 2025 : la Coupe d’Afrique des Nations, organisée au Maroc. Cette compétition continentale constituera un test grandeur nature pour évaluer le niveau réel des Fennecs et corriger les imperfections identifiées durant les qualifications.
Qualifiée sans grandes difficultés pour cette CAN 2025, l’Algérie aborde le tournoi avec une pression renouvelée. Après deux éliminations consécutives au premier tour lors des éditions 2022 et 2024, les supporters attendent une réaction d’orgueil et un parcours digne d’une équipe qualifiée pour un Mondial.
Le paradoxe marocain : jouer chez le rival
L’organisation de la CAN 2025 au Maroc crée une situation paradoxale pour l’Algérie. Disputer une compétition majeure sur le sol de son rival historique, dans un contexte de tensions diplomatiques exacerbées, représente un défi psychologique considérable. Les joueurs algériens devront faire abstraction du contexte politique et se concentrer uniquement sur l’aspect sportif.
Cette CAN marocaine sera également l’occasion de mesurer concrètement l’écart entre l’Algérie et les autres grandes nations africaines. Des confrontations face au Sénégal, à la Côte d’Ivoire, à l’Égypte ou au Nigeria permettront d’évaluer si les Fennecs ont les armes pour rivaliser avec les meilleurs lors du Mondial 2026.
Conclusion : La qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026, un nouveau départ
La qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026 marque bien plus qu’un simple billet pour une compétition internationale. Elle symbolise la renaissance d’une équipe nationale qui avait perdu ses repères, la réussite d’un projet de reconstruction mené par Vladimir Petkovic, et l’espoir retrouvé de tout un peuple passionné de football.
Douze ans après l’épopée brésilienne de 2014, les Fennecs retrouvent le goût des grands rendez-vous avec une génération talentueuse, équilibrée entre expérience et jeunesse. Mohamed Amoura, Amine Gouiri, Riyad Mahrez, Aïssa Mandi : ces noms portent aujourd’hui les rêves de 45 millions d’Algériens qui attendent beaucoup de leur équipe nationale.
Cependant, cette qualification ne doit être qu’un point de départ, pas une finalité. Les faiblesses défensives identifiées, le problème du poste de gardien, et le besoin de monter en puissance face à des adversaires de calibre mondial constituent autant de chantiers à mener dans les mois qui viennent. La CAN 2025 au Maroc servira de répétition générale avant le grand rendez-vous nord-américain.
L’histoire retiendra que la qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde 2026 s’est faite dans la maîtrise, avec 25 points sur 27 possibles et une avance confortable sur ses poursuivants. Désormais, l’objectif est clair : non seulement participer au Mondial, mais y briller et dépasser les performances passées. Le peuple algérien attend ses héros. Les Fennecs ont neuf mois pour se préparer à répondre à cette attente immense.

















